Majestueux, grandiose, historique, nous vous emmenons à l’hôtel de Fourvière. Un ancien couvent, occupé jusqu’au début du 20ème siècle par les sœurs visitandines et niché sur la colline de Fourvière, surplombant la Saône. Un lieu époustouflant de beauté qui allie à la perfection modernité et ancien temps.
L’ancien couvent édifié par Pierre-Marie Bossan en 1854 pour les sœurs de la visitation a, par la suite, abrité, un pensionnat, des blessés lors de la seconde guerre et une école d’infirmières jusqu’à ce que Jean-Luc Mathias et Marianne Borthayre reprennent le lieu déserté s’attachant à le restaurer dans les règles de l’art tout en lui apportant la modernité harmonieuse qui en fait un lieu incontournable.
L’ancien couvent invite au lâcher prise. Tous les codes du monde de l’église ont été respectés. On pénètre ainsi dans l’hôtel par l’ancienne chapelle, accueillies par des vitraux, un plafond digne de la Basilique de Fourvière avec son bleu Bossan, contrastant avec l’accueil et ses lumières flashy. Le lieu est impressionnant. On se laisse porter par l’histoire, celle des œuvres modernes de Pablo Reinoso mais aussi par les péristyles, les téléphones, la piscine extérieure toute en longueur.
Tout est divinement pensé. Le bar et le restaurant Les Téléphones ont été disposés dans deux des péristyles.
Des contre-couloirs ont été construits pour conduire aux chambres – les anciennes cellules des sœurs – magnifiquement modernisées et donnant toutes sur le parc surplombant Lyon pour éviter tout vis-à-vis. Les portes de chaque chambre portent l’illustration d’un homme ou d’une femme ayant contribué à la magnificence de la ville. Toute l’histoire contée en quelques étages conçus en suivant une gamme chromatique pimpante : rouge au rez-de-chaussée, bleue au 1er étage et jaune au dernier.
En suivant le dédale d’escaliers et de couloirs, on y découvre aussi Le Petit Bouchon, un lieu caché, accessible par une traboule et retraçant les Mères Lyonnaises ayant contribué à la gastronomie de la ville lumières. Aux manettes de la cuisine, la brigade nous régale de produits sourcés avec soin dans la région. Nous nous sommes délectées d’une assiette de saumon ultra moelleux, fumé maison, généreusement déposé sur une tranche de pain adouci par une belle cuillerée de cervelle des canuts. Un délice à déguster en contemplant le jardin du cloître, carré parfait portant en son centre une sculpture de Pablo Reinoso « Arrêt-sur-Nuage ».
Au réveil, seul le chant ds oiseaux vient troubler le calme du lieu. On prend son petit-déjeuner dans l’un des péristyles. Un petit-déjeuner comme à la maison, tout simple mais gourmand : pain frais, craquant, madeleines moelleuses, viennoiseries croustillantes, une offre salée avec œufs ou saumon ou encore bacon. Et un chocolat chaud rassurant, presque moelleux pour ravir les plus gourmands.
Notre verdict : un hôtel œuvre d’art qui invite à la pause et au respect du travail accompli pour lui redonner sa splendeur. Une envie, y retourner !+++
Ouvert en novembre 2015. 4*
Le plus : la restauration sublimissime du lieu. Une restauration de plusieurs années, dans le respect de la tradition.
Adresse : www.fourviere-hotel.com